Description
13 MAI 2022
Le deuxième disque de Spencer Zahn pour Cascine est né d’une série d’esquisses au piano nées d’improvisations quotidiennes à Kingston, New York, où il s’est réinstallé pendant la pandémie après 14 ans passés dans le bourdonnement de Brooklyn. Inspiré par l’espace et le rythme de la vie dans le nord de l’État, il a exploré un mode de jeu plus sobre et plus résonnant, laissant les accords se prolonger jusqu’au silence, jusqu’à ce que les graines des chansons prennent forme. Spencer s’est accompagné à la contrebasse, peaufinant chaque morceau sans l’encombrer, se concentrant sur la notion de “l’instrument dans une pièce”. Recrutant un collaborateur de longue date, Andy Highmore, pour le piano, le duo a réservé du temps au studio Figure 8 Recording à Prospect Heights pour créer la suite de 12 morceaux de Pale Horizon, à la fois apasiante et lyrique. La tonalité des instruments était au cœur de sa vision, il les fusionne pour donner l’impression d’une seule entité, la contrebasse se fondant dans un dégradé élégant avec les cordes graves du piano. Un air de Keith Barrett et de Ryuichi Sakamoto plane sur la collection, acoustique et sans hâte, majestueuse mais discrète, des mélodies de méditations contemplatives entendues dans la brise d’un jardin tranquille. Spencer Zahn attribue le sentiment de nostalgie accru de l’album à une récente relation amoureuse, insufflant à la musique une intimité et une tendresse retrouvées. C’est du jazz sous forme de rêverie privée, avec les murmures du cœur au crépuscule et à l’aube, lorsque la lumière s’en va et revient. Les jours deviennent des années, les amours des vies. Rien n’est statique, surtout pas la musique. Chaque décennie, on peut entendre la façon dont le jazz évolue. Il est toujours fluide. Pressage sur vinyle turquoise et beige.
