The Konki Duet
Demandez donc à Tam, Zoé ou Kumi, elles vous répondront toutes les trois la même chose : le problème de The Konki Duet, c’est que tout le monde semble avoir son idée sur la musique qu’elles devraient faire.
Ainsi, les fans transis du minimalisme vénéneux de leur premier album “Il fait tout gris” n’ont pas beaucoup aimé la pop rêche et rock de leur deuxième “Mountain Mouton”, et il se trouve certainement des fans de “Mountain Mouton” pour leur en vouloir d’avoir finalement abandonné la batterie sur scène au profit de jolies boîtes à rythmes. Tant pis pour eux, ce mini-album les surprendra tous.
Les filles ont avancé. Tam abandonne parfois son violon pour prendre une guitare. Le disque s’ouvre sur un instrumental de desert rock minimaliste, presque math. Une chanson aligne un riff de guitare rauque à la Shannon Wright et un refrain j-pop terrible pour nous parler d’une fille qui a compris le sens de la vie, parce qu’elle est seule et alcoolisée. Une autre s’ouvre sur un riff de synthé qui rappelle Van Halen (un peu).
Un autre encore ressemble presque à du dub, parce que c’est Stéphane Laporte de Domotic qui produit, et qu’ il a passé toutes les pistes dans ses échos à bande. Tout le monde n’aimera peut-être pas “Ensemble” parce qu’il ne ressemble à rien d’autre qu’à The Konki Duet en 2009. Tant pis pour eux.