Artiste: Duster

Duster

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Duster, Duster, LP – VINYLE SEAGLASS WAVE

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UGS : bs-212851 Catégories : , Marque :

Date de disponibilité: 1 janvier 2020

Description


18/11/2022


Après un hiatus de 19 ans, Duster revenait avec son chef-d’œuvre éponyme en 2019. Enregistré dans le garage du membre du groupe Clay Parton (alias Low Earth Orbit), le disque porte toutes les marques des premiers travaux du groupe : des lignes de basse décharnées, des guitares ébolées et des paroles mélancoliques qui se cachent en arrière-plan.


 

“Depuis quelques jours que nous vivons confinés, nous assistons à un phénomène dont nous avions presque perdu l’habitude. Lors de concerts dans des salons ou des chambres filmés avec les moyens du bord et retransmis via les réseaux sociaux par nos artistes préférés, nous entendons, du fait d’une mauvaise connexion ou de la saturation du réseau, le son se tordre et la voix se perdre sous des flots de modulations aléatoires. Cette sensation, ceux qui ont vécu les années 80 et 90 la connaissent bien, c’est le “lo fi”, le vrai, celui des cassettes démo, des interprétations approximatives et des enregistrements à l’arrache. C’est le son que la qualité des cartes sons actuelles et les possibilités infinies des logiciels de  home studio ont renvoyé au rayon des antiquités.

Duster, trio  de San Jose , CA, avait déjà une production quelque peu anachronique lorsqu’il fit son apparition discographique à la fin des années 90 – deux disques, Stratosphere et Contemporary Movement, récemment réédités chez Numero Group. Leur indie pop lorgnant vers le post-rock semblait avoir été enregistrée sur quatre pistes dans une chambre d’adolescent, avec un son rincé et une ingénuité dont on ne savait pas si elle était accidentelle. Après vingt ans d’absence, le groupe, vénéré d’une petite poignée d’emo-kids, se reforme pour tourner aux Etats-Unis et sort finalement cette capsule temporelle, qui reprend les choses là où le groupe les avaient laissées et sonne comme si Bill Clinton occupait encore le bureau oval de la Maison Blanch : voix blanche enfouie dans le mix, guitares sous sédatifs, basse somnambule et batterie sous Xanax. Pourtant, ça frappe en plein coeur et s’écoute comme on porte un vieux t-shirt de groupe défraichi retrouvé au fond d’un tiroir, avec un insondable et réconfortant sentiment de mélancolie. 
Par moment, on ne sait pas trop si le son mal peigné de ce disque merveilleux est voulu ou si c’est juste qu’une boule de poussière est venue s’agréger à la tête de lecture. Et c’est juste parfait comme ça … ”
Yann, client Balades Sonores.

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