Disque

The Skies

Domotic + O.Lamm = Egyptology. Amateurs de bruit blanc et de synthétiseurs vintages, ils ont composé une ode romantique au futurisme sépia et à la poussière d’étoile qui attend de briller à nouveau.

 

La Lecture de Disque, de Flore Avet

“Je plissais les yeux, et les pensées ne s’y soumettaient pas. La lumière ne se tamisait pas sur ce territoire délié.
Je plissais des yeux pour distinguer les détails de l’horizon, mais rien. Des mirages, des sources de langueur ou des accidents de la rêverie, c’est selon. Le paysage est rude. Brut. Des sinuosités miniatures qu’a formé le vent, des reliefs ronds. Par dessus, une image de la sécheresse, vagabonde et orpheline.
Je plissais les yeux énergiquement, mes yeux veulent un ciel qui tombe, se dérobe sous la ligne de ma paupière, mais rien. Cette terre mouvante, reptilienne faite d’empilements profanes me fait le paysage en douce.
Je sentais des afflux du sang, des longues lancées qui violentaient le statique de mon crâne.
L’air est plein de ces petits organismes fractales, des branchages ou des faisceaux qui canalisent ce dont tu attends que l’horizon soit fait.
J’attendais que le temps change. Que sur ce large paysage sec et fait de mille cristaux polis quelque chose coule, brume, exalte dans l’air une fumée acre.
Je plissais les yeux, je voulais voire à quel rythme se mouvait les choses dites du ciel. Mais les dunes changent en douce. La nuit.”