Lowland Brothers en Showcase @Balades Sonores (rue Pierre Picard)
novembre 8 @ 19:30 - 21:00
credit : Margaux Martin
Lowland Brothers
Over The Fence
(Underdog Records)
Le groupe hexagonal consolide ses racines soul, rock et americana dans
un deuxième album libérateur et intemporel.
En 2021, Lowland Brothers, le premier album auto-titré du groupe emmené par Nico
Duportal (chant, guitares, textes), Hugo Deviers (percussions, guitare, textes) et Max
Genouel (basse, claviers) dressait un pont transatlantique inédit entre la soul, le rock
et les sonorités boisées de l’americana. « Nous avons des affinités avec le paysage
musical afro-américain, mais notre volonté est de transporter ces bagages et de les
emmener ailleurs », précise le groupe originaire de l’Ouest et du Nord de l’hexagone.
Trois ans après Lowland Brothers, la formation consolide ses fondations dans Over
The Fence, son successeur à paraître cet automne. « Depuis la sortie du premier
album, nous avons beaucoup joué, donné beaucoup de concerts, et beaucoup écrit
aussi », explique Nico Duportal au sujet d’un album fait-maison, entre Nantes et
Dunkerque, avant d’être finalisé au studio Guru Records, en banlieue Nantaise.
« Ce processus a été libérateur, » souligne Nico Duportal. « Cette fois, nous avons
vraiment voulu assumer le côté roots et bricolé de notre production, tout en rendant
hommage au son que nous admirons et à nos propres influences. » Pour les Lowland
Brothers, celles-ci correspondent, entre autres, à l’esthétique des productions
réverbérées de Colemine Records et de Dan Auerbach sur son label EasyEye Sound,
sans oublier le hip-hop Boom-bap et l’afro-funk togolais. Entre tension électrique et
ambiances cinétiques, Over The Fence en offre une brillante synthèse dynamisée par
la présence au mixage de Loris Marzotto, qui est parvenu à inscrire Over the Fence
dans un écrin résolument contemporain. Nico Duportal : « nous avons voulu éviter à
tout prix le côté naphtaline, avec l’intention de ne pas crouler sous les références. Par
exemple, si on parle de soul music, nos préférences vont plus vers le côté
psychédélique et racinien de Curtis Mayfield et Funkadelic, que vers les productions
du label Daptone, qui font aussi partie de notre culture ».
Combinant une puissante pulsation rock, des chœurs soulful harmonisés, un pont
aérien et une mélodie accroche-tympans, « Shape Up », le premier extrait d’Over The
Fence, en est le parfait exemple. Non loin, « Can You Hear Me ? », inspirée par les
lead vocals à l’unisson du « Don’t Let Me Fall » des Relatives, se conclut sur un riff
massif, en clin d’oeil au classic-rock millésimé. « C’est le genre de choses que nous ne
nous serions peut-être pas permis il y quelques années », s’enthousiasme Max
Genouel en évoquant le lâcher-prise créatif qui caractérise l’ensemble d’un album
traversé par les thèmes de la paternité, de la transmission et les expériences
(individuelles et collectives) vécues par les membres du groupe au cours des
dernières années. « « Can You Hear Me ? » a été écrite il y a longtemps, mais nous
n’en étions pas satisfaits. Nous en avions enregistré une première version en studio,
mais c’est seulement lorsque nous nous sommes retrouvés tous les trois que nous
avons trouvé la solution », complète Hugo Deviers au sujet d’un des titres-clés d’Over
the Fence. « Nous avons toujours voulu écrire ces chansons, mais nous ne les
assumions peut-être pas. Ça a été compliqué de passer le cap, mais avec cet album,
nous sommes allés encore plus loin. » Plus précisément de l’autre côté de la barrière.