Description
Blue Lake dévoile son album le plus ambitieux à ce jour, dans lequel son créateur visionnaire Jason Dungan exploite l’alchimie collective de son groupe, avec dix titres énergiques qui résonnent avec une puissance directe, évoquant un lien écologique avec le monde qui nous entoure.
Au cœur de « The Animal » se trouve une célébration vivante de la collaboration humaine, profondément enracinée dans un sentiment de communauté et de connectivité non hiérarchique. L’alchimie créative du groupe transcende les musiciens qui jouent ensemble pour invoquer un lien inclusif, existentiel et écologique avec le monde qui nous entoure et ses espaces habités. L’album explore l’idée de l’humain en tant qu’animal, comme l’explique Dungan : « Je suis assez fasciné par l’idée de considérer les humains davantage comme faisant partie de l’environnement animal et non comme quelque chose de séparé dans un royaume « humain » ou au sommet d’une pyramide hiérarchique. Ainsi, l’animal, c’est aussi moi, ou nous, qui vivons et existons de la même manière qu’un morceau de mousse, un moineau ou une vache.
Dungan a accueilli favorablement un dialogue totalement ouvert, un processus qui a débuté dès les premières répétitions du groupe, au cours desquelles ses démos ont rapidement évolué et pris de l’ampleur grâce à la contrebasse, au violoncelle, à la clarinette, à l’alto et à la batterie, pour devenir raffinées et richement ornées. Jason s’est concentré sur la capture d’une profondeur plus large dans le processus d’enregistrement, disséquant les nuances détaillées des instruments pour transmettre l’équilibre et la dynamique complexes et en constante évolution qui se jouent dans le monde naturel et urbain, le thème tournant également autour de l’idée de la ville comme animal ou être urbain. Parlant de sa ville natale, Copenhague, avec son passé industriel mais sa proximité avec des zones semi-sauvages et la mer, il explique le scénario qui se chevauche : « Je ne pense pas qu’il soit possible aujourd’hui de considérer la nature comme une chose pure ou isolée. En côtoyant les animaux dans cet environnement, je réfléchis à la façon dont ils communiquent entre eux, nouent des relations et se déplacent dans la ville, mais tout cela sans langage. Ce n’est pas une expérience de la nature bucolique et simple, c’est une expérience de la nature et du monde animal qui est liée à l’activité humaine. »
Sur « The Animal », Dungan introduit l’utilisation de la voix comme instrument, comme moyen de révéler les caractéristiques mélodiques que l’on entend dans le gracieux morceau d’ouverture de l’album, « Circles », où le groupe s’unit en chœur, comme dans un chant d’oiseaux, leurs voix résonnant comme faisant partie de l’environnement sonore environnant. Le groupe est mis en avant et impressionnant dans son interprétation, formant un accompagnement acoustique riche aux accords de cithare, aux guitares terreuses et aux rythmes percussifs de Dungan. L’univers sonore est nettement plus audacieux et vivant, comme en témoigne « Cut Paper », où Jeff Zeigler, désormais collaborateur régulier au mixage, capture toute la richesse du nouveau son du groupe. Jason a également fait appel au producteur danois Aske Zidore, qui l’a encouragé à adopter de nouvelles stratégies de travail, une intervention libératrice qui a permis l’élément de surprise et de découverte. Le centre n’est jamais entièrement occupé par Dungan, que l’on voit orchestrer consciemment à une distance respectueuse, laissant une large place à la performance spontanée et à l’improvisation des musiciens, permettant à leur intuition musicale de donner naissance à une synchronicité holistique et envoûtante.
Dungan a écrit le morceau cinématographique « Berlin » lors d’une escale dans la capitale allemande. Avec ses envolées luxuriantes de cithare et ses longues réverbérations, il peint une ode nocturne expansive aux collines vallonnées du Texas. La poignante écriture intime et évocatrice de Jason s’exprime dans « Flowers for David », un hommage sincère aux accents folk, avec une guitare fingerpicking aérienne, qui marque un adieu affectueux à un ami disparu. L’album prend de l’élan avec « Yarrow », où le groupe évolue en tandem mélodique, avant le morceau kaléidoscopique « Strand », avec ses solos planants et ses sous-courants terreux qui propulsent vers un crescendo komische euphorique. La chanson titre « The Animal » est une brève incursion mélancolique dans le domaine de la ballade, avec une boîte à rythmes traçant un chemin ponctué pour des cuivres émouvants et un deuxième rassemblement de voix atmosphériques apaisantes et sans paroles. Lorsque nous arrivons à « To Read », la quête de Dungan est résumée avec une clarté merveilleuse, le groupe atterrissant ensemble sur un accord retentissant, un moment précieux pour Dungan qui savoure l’existence de l’instant présent alors qu’ils restent enlacés dans le son et l’espace. Il conclut : « Je m’intéresse aux moments fugaces, avec un puissant sentiment d’unité, partagés dans la musique. »
« The Animal » est une forme de métamorphose musicale, toujours acoustique, mais plus amplifiée, qui l’élève vers de nouvelles dimensions. Le projet Blue Lake prend un nouveau souffle pour englober la collaboration avec Jason Dungan, lié par une connectivité universelle.