Artiste: Chat Pile

Cool World (LP black)

32,50 32,50

UGS : bs-455913 Catégories : , , Marque :

Date de disponibilité: 11 octobre 2024

Couleur: Black

Description

À l’instar des énormes monticules de déchets toxiques qui lui ont donné leur nom, la musique de Chat Pile, quatuor noise rock d’Oklahoma City, est une incarnation suffocante et grotesque de l’angoisse existentielle qui a défini le XXIe siècle. Il est logique qu’un groupe avec un son aussi abrasif, implacable et excentrique ait réussi à toucher une corde sensible aussi forte. La peur a remplacé le rêve américain, et la musique de Chat Pile est un rappel poignant de ce changement – le portrait d’un groupe de rock américain façonné par une société définie par ses systèmes de pouvoir froids et cruels.

Bien que Chat Pile reste fidèle à son style de noise rock cacophonique et boueux, le changement d’orientation thématique du groupe sur Cool World complète non seulement les expérimentations plus larges qu’il utilise dans son écriture, mais aussi la façon dont il dissèque le thème central de l’album, à savoir la violence. Dans le son de base tordu du groupe, on trouve des traces d’autres styles éclectiques, avec des exemples de dirges gazeux et gothiques, des crochets alt/indie-esque abrasifs mais hymniques et des grooves métalliques décalés qui ne font qu’effleurer la surface de ce que l’on peut entendre dans les dix morceaux de l’album.

En plus de repousser les limites stylistiques du son Chat Pile, Cool World est aussi le premier album du groupe à être mixé par quelqu’un d’autre, Ben Greenberg (Uniform) ayant capturé et amplifié le côté outsider et folk-art du quatuor.

Alors que le premier album de Chat Pile était très dérangeant avec son interprétation inspirée des films de série B d’une “véritable histoire d’horreur américaine”, ce que le groupe dépeint sur Cool World est troublant non seulement en raison de son assaut viscéral de noise rock, mais aussi parce qu’il dépeint comment toutes sortes d’atrocités font partie intégrante de l’existence moderne. En termes cinématographiques, cela ressemble à un film d’art et d’essai de Criterion, mais aussi à un grindhouse splatterfest : indéniablement gratuit et palpitant sur le moment, mais laissant une crainte au fond de l’esprit quant à la proximité des horreurs dépeintes par rapport à la réalité.

Informations complémentaires

Pass Culture