Description
Renversant les rythmes de la Guadeloupe, de Cuba, du Sénégal et de Porto Rico, Kay Suzuki, fondateur de Time Capsule, sort une collection de remixes trempés dans l’acide qui transcende le temps et l’espace.
Du sous-sol noir de Plastic People au dancefloor psychédélique de Beauty and the Beat, l’univers musical de Kay Suzuki a été façonné par certains des systèmes audio les plus emblématiques de Londres. Selon lui, un son de haute qualité peut ouvrir des portails vers de nouveaux univers. Le rythme est le temps rendu plastique et la beauté est l’espace entre les battements.
Couvrant plus de quinze ans de musique du prolifique DJ, producteur, patron du label Time Capsule et ancien chef sushi de Brilliant Corners, cette collection de remixes est la conclusion logique de la pensée musicale de Kay Suzuki. Attiré par les rythmes percussifs ou syncopés uniques, il décrit les remixes comme des conversations entre le sens du temps de l’artiste original et le sien. Tissant des influences broken beat, house et dub avec des rythmes de l’autre côté de l’Atlantique noir, ces quatre titres se retrouvent sur le dancefloor.
La face A commence par une reprise doublée du rythme de célébration Gwoka « A Ka Titine » du Guadeloupéen Gaoulé Mizik, publié à l’origine par Beauty and the Beat en 2022. En superposant des effets électroniques, des sirènes dub et des réverbérations d’écho spatial sur le rythme traînant du toumblak, Suzuki s’appuie sur l’héritage créole du morceau, le transformant en une jam de dancefloor très recherchée, jouée par tout le monde, de Colleen Cosmo Murphy et John Gomez à Yu-Su et Bradley Zero.
À Porto Rico, le morceau « Es Que Lo Es » de Broki est le fruit d’une collaboration entre Afronaut et Seiji de Bugz in the Attic et des musiciens locaux. Ici, Suzuki retravaille les percussions afro-latines pour en faire un bruk subtil, évoquant un troisième espace entre Londres et San Juan qui reste à la fois dans et en dehors de l’époque à laquelle il a été créé.
Le morceau ‘Sortez, Les Filles!’ de Blackbush Orchestra ouvre la face B, démontant l’original et malaxant les percussions sénégalaises pour en faire un morceau de house baléarique, dynamique et plein de vie. Également publié pour la première fois par Beauty and the Beat, le morceau comporte de nouveaux éléments synthétiques et structurels qui font ressortir le potentiel inné du dancefloor sous la surface de l’original.
Le dernier morceau de la collection retourne aux Caraïbes et à l’île de Cuba, où Sunlightsquare a.k.a. Claudio Passavanti a travaillé avec le chanteur Rene Alvarez et l’expert en percussions afro-cubaines, Giovanni Imparato, sur « Oyelo ». Ici, Suzuki supprime complètement le kick, laissant un rythme implicite qu’il appelle « imaginary four-to-the-floor » – un groove qui se ressent plus qu’il ne s’entend, laissant l’auditeur flotter dans un tout autre univers.